Faire un titre avec "halo" dedans est trop facile, me refusant de céder à la facilité, je m'abstiens.

Donc Halo.
 
Halo est une série de jeux vidéos créée par Bungie, société américaine dont je chéris les productions. J'ai joué à à peu près toutes leurs licences pour la simple raison qu'ils étaient à l'époque parmi les seuls à développer des jeux pour Mac.
Le PC avait Doom, le Mac avait Marathon, un FPS futuriste, avec des ennemis insectoides et un design sonore très caractéristique.
Marathon, Myth, Oni...
Ils ont aussi fait les jeux Myth I et II, un STR en vue isométrique. L'originalité du jeu était que vous commenciez chaque mission avec un certain nombre d'unités - dans un univers Heroic fantasy - archers, nains, soldats, berserkers... et que vous deviez arriver au bout du niveau avec au moins un survivant sans pouvoir en produire en plus. J'y ai beaucoup joué et une fois encore le travail sonore est resté imprimé dans mon esprit (les grognements des nains, la musique). Le jeu avait une partie multijoueurs qui permettait de jouer en ligne, pour peu que le modem ne crachouille pas trop. Épique.
Ils ont aussi fait Oni, un jeu japonophile dans un univers d'anticipation à la Deus-ex, infiltration et combat plutôt bien torché.
 
A l'époque, les magazines Mac étaient tout excités du projet de FPS futuriste que Bungie préparait. Et voila que Microsoft décide de se lancer dans la guerre des consoles et rachète la license Bungie pour sortir son jeu sur sa grosse boite noire.
Et Halo, combat evolved se retrouve propulsé fer de lance de la Xbox et pour le coup interdit de Mac.
 
Me disant que le mac était décidément maudit du jeu vidéo, je me suis acheté une Xbox - ma première console - et j'ai fait Halo. Et j'ai refait Halo. Et j'ai fait et refait le jeu dans toutes les largeurs au point de le connaitre quasiment par coeur.
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J'ai joué à tous les épisodes de la série, même les récents produits par 343 industries, même les spin-off ODST, les STR ou shoot them up sortis et j'avoue n'avoir jamais bien compris l'histoire.
 
De ce que j'ai compris le jeu commence dans les années 2550, l'humanité a colonisé d'autres planètes. Une de celles ci, semblable à la terre, s'appelle Reach (un quasi anagramme de Earth en anglais mais en français ça donnerait un truc comme "But" ou "Atteinte", un truc intraduisible quoi...). L'humanité est en guerre contre une confédération extra-terrestre, les covenants (en anglais "alliance"), constituée de soldats elites, de grognards, de rapaces, prophètes, chasseurs et autres brutes. Et vlan, les voici qui attaquent Reach. 
Un vaisseau humain (le Pillar of Autumn) parvient à quitter la planète en trombe, poursuivi par des ennemis et déboule au hasard de la galaxie (haaa les sauts hyperespace, ça marche un peu comme ça veut, hein...) à coté d'un anneau énigmatique, immense structure flottante, comme un gigantesque bracelet perdu dans l'espace.
 
Quid ? Qu'est-ce ? Bin c'est le fameux Halo tient. C'est ici que débute le premier jeu.
 
Déboulant dans l'espace, le capitaine du vaisseau (Keys de son petit nom) et l'intelligence artificielle qui les mène, une maitresse d'école en collants bleus appelée Cortana, décident de décongeler un super soldat qu'ils ont dans leur soute, un Spartan (un spartiate quoi...) sorte de soldat augmenté en super armure, increvable, très grand, captain america en scaphandre.
C'est le spartan n°117, John, appelé "major" traduction de Master-Chief. Bref, on va voir ce qu'on va voir vu que c'est vous qui l'incarnez, le spartan.
Le Pillar of autumn est pris d'assaut et vous commencez par essayer de foutre les covenants dehors avant de vous jeter dans une navette de survie éjectée à la dernière seconde. Echoué sur l'anneau (oui... il a une gravité, une atmosphère, des climats... bizarrerie physique mais bon, c'est le futur, hein..) avec Cortana hébergée dans votre armure, vous cherchez à comprendre d'où vient cet anneau spatial avec la voix de l'lA toujours dans les oreilles, sorte de Jiminy cricket du warrior.
halo_flood.jpgEt vous découvrez que c'est un dispositif antique qui a été créé par une civilisation disparue, les Forerunners (en français "précurseurs"). Mais l'histoire se complique avec l'apparition sur l'anneau d'une forme de vie étrange, un parasite (les Floods) qui pervertit les Covenants et les humains en en faisant des zombies parasites agressifs, un peu comme les parasites Zergs de Starcraft ou les facehugger d'Alien. Ça occasionne de jolies séquences flippantes, assailli par des nuées de méduses-champignons aux antennes roses, le spartan se dit que bon... ça serait cool de buter tout le monde. Et là, une intelligence artificielle propre à l'anneau, un "bibliothécaire", boule bleue, propose son aide au spartan. L'anneau est en fait une aaaarme (tadaaa) et elle peut détruire le parasite. Cool.
un spartiate contre l'alliance
 
Mais il faut actionner des trucs et des machins pour se faire. Bon. Ok. On suit ses instructions et au moment d'actionner le dernier bidule, Cortana nous hurle de ne pas le faire, Halo détruisant le parasite en tuant toute vie dans tout l'univers connu, humains et covenants inclus. Ça serait même comme ça que les forerunners auraient disparus. Bon sang... on a bien failli faire une grosse boulette.
 
Bref.
Je vous épargne le reste. Le master-chief se barre en détruisant l'anneau qui avait chez les covenants un statut d'objet divin.
Et le chef rentre sur terre.
D’ailleurs Halo2, tout aussi bon que son prédécesseur, commence dans une station orbitale de la planète bleue, le Chef reçoit des médailles pour la destruction de Halo. En parallèle - et c'est une des spécificités du second volet de la série - on y incarne la moitié du temps un élite covenant, dégradé parce qu'il a laissé l'anneau se faire détruire par le démon (le master chief, spartan 117, suivez bon sang !). Comme punition, les prophètes (espèces d'Ayatollah covenants) le mutent en Arbiter (Arbitre en français, ouais... chuis polyglotte moi), un super soldat kamikaze à leur service. Normalement il vit très peu longtemps mais comme c'est vous qui l'incarnez, en fait il va finir le jeu.
Et donc les covenants attaquent la terre, en fait ils y apparaissent à la recherche de quelque chose. Le master-chief saute dans l'espace-temps avec un vaisseau covenant et se retrouve à coté d'un AUTRE anneau.. bon d'là ! Hé oui, il y a plusieurs anneaux dans la galaxie, un réseau d'armes mortelles laissés par les Forerunners. Halo2 signe l'arrivée d'une nouvelle race de l'alliance covenant, les brutes, sortes de gorilles, qui luttent pour prendre le pouvoir des élites avec quelques manipulations politiques et luttes de pouvoir assez chouettes.
Halo3 reprend aussi cette base scénaristique et on se rend compte que la Terre est une ancienne planète Forerunner (si j'ai bien compris). L'action de ce dernier se passe en Afrique, c'est plutôt dépaysant quand on est habitué aux jeux qui se passent tous sur le continent américain. Un bon jeu aussi.
15 ans d'une série de jeux épiques et denses
Dans la série, Bungie produit quelques à coté : ODST, un jeu où on ne joue plus un Spartan mais des soldats d'un équipe d'intervention. Et Reach, un prequel qui raconte l'invasion de la planète humaine. On y incarne un jeune Spartan dans une équipe de veterans, finissant par la livraison de Cortana au Pillar of Autumn au moment de son décollage, donc juste avant le début de Halo1. Excellent jeu aussi.
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Et Bungie a souhaité abandonner la série, laissée au studio qui avait développé un STR sur la licence : 343 industries.
Dans Halo4 on voit apparaitre de nouveaux ennemis, les prométhéens, espèce cyborgs avec de jolis couleurs orangées, sans grand intérêt.
Mené par le nouveau studio et le marketing de Microsoft souhaitant valoriser sa série vache à lait, Halo devient un peu plus encore le gros blockbuster qu'il est devenu, appel marketing oblige, bardé de produits dérivés, jeux sans intérêt ou série télévisées. La partie solo des deux derniers opus devient un prétexte à une grosse campagne multijoueurs. Certes le tournant avait déjà eu lieu du temps de Bungie mais la vingtaine d'heures de jeu des deux premiers opus se transforme en 6/8 h pour les deux derniers en date. Je le regrette parce que ces parties multijoueurs n'ont pour moi aucun intérêt. Me mesurer à des jeunes cons ne m'intéresse pas, j'ai envie d'être transporté dans une histoire...
 
halo_mchief.jpgJe reste amateur de cette série, commencée en 2001, si vous avez une XBox One ou envisagez d'en acheter une, n'hésitez pas une seconde à prendre la MasterChief Collection, remaster HD des Halo 1 et 2 qui assureront des heures de plaisir pour une somme modique, les cinématiques ont été refaites et le tout est bien au goût du jour. Surtout qu'il contient aussi les opus 3 et 4 qui sont intéressants quand même.
Le 5, récemment sorti, est une belle réalisation technique mais ses accents testostéronés sont de plus en plus ridicules. Cortana y devient une bimbo psychopathe, loin de sa personnalité un peu sèche des premiers épisodes. Le mutique spartan 117 devient un sentimental à la voix grave, qui fait passer ses intérêts avant le bien commun... un peu incohérent pour un super soldat.
Mais bon, le jeu est de plus en plus formaté pour le on-line et on ne peut même plus jouer en coop en local sur le même écran... Les Spartans sont devenus des super héros qui jouent des muscles dans des cinématiques délirantes qui frisent le ridicule.
 
Les musiques, principalement créées par Martin O'Donnell et Michael Salvatori sont aussi mémorables, associant chant grégorien et jungle techno. Je vous conseille le thème principal joué au violon dans On a Pale Horse, la jungle trippante de Impend ou le minimaliste et flippant Devils... Monsters...

Si vous en avez l'occasion et que vous aimez les séries de jeu futuristes, n'hésitez pas. La direction artistique, le game-design, font de cette série une réussite au succès mérité...

Et avec ce long texte, vous avez quelques billes pour saisir un peu mieux l'histoire.
 
On pourrait parler aussi de Destiny, la nouvelle license Bungie dont je suis aussi assez amateur, même si comme toujours, une bonne partie du jeu m'est fermée pour cause d'incompatibilité avec le multijoueur. Mais ça sera pour une autre fois.